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Bilharziose à Schistosoma haematobium : dépistage et traitement

Une situation de cas groupés d’infections à Schistosoma haematobium (bilharziose urinaire) a été signalée fin avril 2014 chez des personnes, en majorité des enfants, qui se seraient baignées dans le même cours d’eau douce en Corse. Cette affection parasitaire est endémique en Afrique intertropicale, à Madagascar et au Moyen-Orient. Le réservoir est l’homme porteur de vers adultes, qui élimine les œufs dans les urines. Il faut quatre semaines d’évolution via le bulin (mollusque d’eau douce, hôte intermédiaire) pour libérer les formes infectantes survivant une journée dans l’eau (furcocercaires). L’homme se contamine par pénétration cutanée des furcocercaires lors d’un contact cutané même bref avec de l’eau douce.

Le HCSP a pris en considération le cycle de la maladie, le contexte épidémiologique qui oriente vers une transmission locale, les modalités de diagnostic et de traitement.

Le HCSP recommande de réaliser un dépistage de la bilharziose urinaire chez toute personne ayant eu un contact cutané même bref avec de l’eau (baignade, trempage d’un membre, etc.) de la rivière Cavu en Corse du Sud, entre 2011 et 2013 sur une période allant du 1er juin au 30 septembre. Le dépistage repose sur la sérologie. Il doit être organisé selon le niveau de risque de la population.

Le HCSP recommande de traiter tous les patients ayant une sérologie positive.

En termes de prévention, le HCSP recommande de :

  • s’abstenir de tout contact cutané avec l’eau douce dans les zones à risque et en particulier dans la rivière Cavu ;
  • s’abstenir d’uriner dans les rivières de ces mêmes zones compte tenu du mode de contamination et de la présence de bulins.

De plus, le HCSP recommande la réalisation d’une analyse malacologique visant à évaluer l’infection des bulins du Cavu.

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