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Bilharziose urogénitale autochtone : modalités de surveillance nationale

La bilharziose urinaire est une affection parasitaire due à Schistosomia haematobium. Elle est endémique en Afrique intertropicale, à Madagascar et au Moyen-Orient. L’homme se contamine par pénétration cutanée des formes infectantes lors d’un contact même bref avec de l’eau douce.

Un foyer de transmission autochtone de bilharziose urogénitale a été mis en évidence en Corse du Sud à l’occasion d’un diagnostic porté chez des personnes n’ayant jamais séjourné en zone d’endémie mais s’étant baignées l’été dans la rivière Cavu en 2011 ou 2013. Une campagne nationale d’information et de dépistage réalisée en 2014 a permis de diagnostiquer plus de 120 cas autochtones en lien avec des baignades dans la rivière Cavu.

Le HCSP rappelle le risque d’extension, au sud de la France dans un premier temps, de la zone de présence du parasite et de son hôte intermédiaire (présent en Espagne, au Portugal et en Corse). Il rappelle également qu’il est nécessaire dans un premier temps de diagnostiquer les cas puis de mener des investigations (lieux et circonstances de contaminations…) et, enfin, de prendre des mesures pour interrompre la chaîne de transmission.

Le HCSP recommande que la bilharziose urogénitale autochtone soit ajoutée à la liste des maladies à déclaration obligatoire (MDO) figurant à l’article D. 3113-6 du code de la santé publique et précise les critères susceptibles de figurer dans la définition de cas.

Par ailleurs, le HCSP recommande que l’ajout de la bilharziose urogénitale à la liste des maladies à déclaration obligatoire s’accompagne d’une information des professionnels de santé afin de les sensibiliser.

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