Date du document : 19/12/2024
Date de mise en ligne : 27/01/2025
La transmission avérée du virus de la dengue (DENV) à trois receveurs d’organes à partir de greffons provenant d’une personne décédée ayant séjournée dans les Antilles, suivie du décès d’un receveur de rein une semaine après la greffe, a été rapportée en novembre 2023, alors même qu’aucun virus circulant n’avait été détecté dans le sang du donneur au moment du prélèvement.
Cet évènement a conduit le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), sur saisine de la Direction générale de la santé, à se prononcer sur le fait de savoir si des tests virologiques plus sensibles apporteraient une meilleure sécurisation des dons de produits issus du corps humains chez les donneurs considérés comme à risque. En complément de son avis du 28 novembre 2020, le HCSP a procédé à une actualisation des données de la littérature et a pris l’attache du Centre national de référence des arbovirus.
Il en résulte que le HCSP recommande désormais, pour les dons d’organes, une recherche de génome viral de DENV par test de RT-PCR non seulement dans le sang mais aussi dans l’urine ainsi qu’une détection des anticorps anti-DENV de classe IgM dans le sang ; des algorithmes décisionnels pour les donneurs vivants ou décédés considérés à risque de dengue résument les différentes propositions. Concernant les donneurs de cellules souches hématopoïétiques considérés à risque de dengue, la décision de greffer repose exclusivement sur la détection du génome viral dans le sang du donneur chaque fois que cela est possible. Les recommandations pour les autres produits issus du corps humains sont inchangées.
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