La présence de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans les EDCH de certaines unités de distribution a conduit la DGS à interroger le HCSP sur la gestion des risques sanitaires. Le HCSP :
- recommande de rendre facilement accessible une information compréhensible et objective sur les PFAS estimés les plus à risques, ainsi que sur les produits et principales sources d’émission et d’exposition, autres que les EDCH, jugées à risques ;
- énonce des recommandations s’agissant des capacités d’analyse et des procédés de traitement des PFAS dans les eaux ;
- indique qu’il est indispensable de publier le plus rapidement possible les niveaux de concentrations en PFAS cibles (et autres polluants émergents) détectés dans les eaux conditionnées commercialisées ainsi que dans les autres boissons ;
- recommande qu’une synthèse nationale trimestrielle soit réalisée concernant les données PFAS dans les ressources en eau servant à la production des EDCH et dans les EDCH. Ces éléments doivent viser à déterminer les zones et territoires à risque prioritaire ;
- recommande, en complément de la limite de qualité de 100 ng/L pour la somme des concentrations des 20 PFAS issue de la directive eau potable, et dans l’attente de propositions de valeurs toxicologiques de référence avec éventuellement proposition d’élaboration de valeurs guides de référence par l’Anses, de retenir en plus, la valeur seuil provisoire de 20 ng/L pour la somme des concentrations des quatre PFAS (PFOA, PFOS, PFNA et PFHxS) dans les EDCH et les eaux minérales naturelles à usage de boisson. Considérant la variabilité et la précision des méthodes d’analyse, le HCSP propose d’intégrer les décisions de gestion en retenant une incertitude élargie sur les concentrations mesurées de 30 %.