Date du document : 08/04/2020
Date de mise en ligne : 27/04/2020
Au vu de l’évolution des connaissances sur le SARS-CoV-2 et ses modalités de transmission, la question d’un risque éventuel d’aérosolisation des particules virales se pose, à évaluer selon le milieu considéré.
À partir d’une analyse de la littérature scientifique, le HCSP a étudié les modalités d’émissions de particules lors de la parole, de la toux ou d’éternuements et les effets du port de masques sur ces émissions. Les modes de transmission de virus respiratoires (grippe, coronavirus) sont rappelés ainsi que les données parcellaires (expérimentales et cliniques) en faveur de leur aérosolisation.
Le HCSP présente les informations disponibles sur le comportement du SARS-CoV-2 lors de son émission en milieu extérieur et aborde le sujet du rôle de la pollution atmosphérique particulaire dans l’aggravation des pathologies respiratoires. Il expose les éléments actuellement connus sur la dissémination et la persistance du SARS-CoV-2 dans l’air intérieur, en particulier en milieu de soins.
Le HCSP recommande d’améliorer les connaissances par la mise en place d’études pour connaitre l’aérosolisation de ce virus et la part respective de chaque modalité de transmission (contact, gouttelettes et air) dans la diffusion du SARS-CoV-2.
Il indique qu’une transmission par aérosol ne peut être exclue dans les milieux clos, alors que ce risque paraît très faible en milieu extérieur ou dans des espaces de gros volume. Il précise les circonstances dans lesquelles le port de masques grand public peut se justifier en complément des mesures barrières, de l’hygiène des mains et de distanciation physique qui restent indispensables.
En réponse à des questions complémentaires adressées le 14 avril 2020, le HCSP recommande de conserver une distance physique d’au moins 1 mètre, voire davantage en particulier lors d’activités sportives, entre les personnes et de renforcer la communication sur l’importance de son respect. Il précise en outre les conditions à respecter pour la pratique d’une activité physique individuelle. Enfin, il rappelle ses préconisations concernant l’aération des locaux et énonce celles pour l’utilisation des climatisations individuelles et collectives.
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