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Avis relatif à l’actualisation des mesures de prévention vis-à-vis du virus de la dengue à appliquer aux produits issus du corps humain dans les Antilles françaises

À la suite d’une augmentation de la circulation du virus de la dengue dans les Antilles françaises ayant entrainé des formes sévères et des décès, en particulier en Martinique, la direction générale de la santé (DGS) a saisi le Haut conseil de la santé publique (HCSP) en vue d’une actualisation des avis du 14 juin 2019 et du 16 janvier 2020 sur les mesures de prévention à appliquer aux produits issus du corps humain (produits sanguins labiles, organes, tissus et cellules).

La question se posait notamment de la cohérence des mesures déployées pour les dons du sang entre La Réunion, les Antilles et la métropole, en prenant en compte les facteurs de risques résultants de spécificités territoriales comme des antécédents d’infection par le virus Zika ou la fréquence de la drépanocytose.

Le HCSP, après une revue sur la situation épidémiologique de la dengue dans les territoires concernés, a procédé à une analyse détaillée des risques.

Il recommande :

  • pour les dons de produits sanguins labiles (PSL) :
  • l’implémentation du dépistage génomique viral (DGV) de la dengue sur tous les dons prélevés en Guadeloupe et en Martinique, selon les mêmes modalités que celles actuellement en place à La Réunion. Les PSL sont placés en quarantaine en attente des résultats du DGV, à l’exception des concentrés plaquettaires issus d’aphérèse ou de sang total qui sont systématiquement traités sur place par l’association amotosalen et UVA et délivrés sans attendre le résultat du dépistage ;
  • un délai d’ajournement de 28 jours pour les donneurs de sang de retour des territoires français d’Amérique.
  • pour la qualification des donneurs d’organes, tissus ou cellules ayant voyagé, séjourné ou habitant aux Antilles, la poursuite des mesures recommandées dans son avis du 14 juin 2019.

S’agissant des critères requérant la mise en œuvre de mesures exceptionnelles en période épidémique, comme indiquées ci-dessus, mais aussi de leur arrêt, le HCSP recommande de confier leur définition à un groupe d’experts spécialisés.

La prise en compte de ces critères donnera lieu à une actualisation du présent avis.

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