Date du document : 20/04/2023
Date de mise en ligne : 26/08/2023
La mise en œuvre du dépistage systématique du virus de l’hépatite E (HEV) par diagnostic génomique viral (DGV) est devenue effective en France depuis mars 2023 pour tous les dons du sang. Cela a conduit la Direction générale de la santé (DGS) à solliciter le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) afin qu’il évalue les règles d’ajournement des donneurs de sang ainsi que la démarche d’hémovigilance associée à la généralisation du DGV du HEV. A cette occasion, la DGS a également souhaité que le HCSP étudie l’opportunité d’élargir ce dépistage aux dons de tissus, cellules et autres produits ou éléments du corps humains.
En ce qui concerne les produits sanguins labiles (PSL), le HCSP approuve les modalités de mise en place du DGV du HEV chez les donneurs par l’Etablissement français du sang (EFS) et le Centre de transfusion de santé des armées (CTSA) ; il indique dans quelles circonstances doivent être menées les enquêtes d’hémovigilance, sous le contrôle du Centre national de référence (CNR) des hépatites A et E : enquête descendante lors de la découverte d’une virémie HEV chez un donneur et enquête ascendante lors de la découverte d’une infection HEV récente chez un receveur. Il recommande enfin que les donneurs de PSL dépistés positifs pour le génome du HEV et les cas contacts soient exclus du don pendant 4 mois.
En matière de dons de tissus, d’organes ou de cellules, le HCSP émet les recommandations suivantes :
A l’appui de ses recommandations, le HCSP propose trois algorithmes décisionnels sur la stratégie de gestion du risque HEV : chez les donneurs de PSL, chez les donneurs vivants de CSH et d’organes, et chez les donneurs décédés d’organes.