Date du document : 18/07/2024
Date de mise en ligne : 13/09/2024
Au regard des publications et recommandations internationales, des connaissances acquises sur la transmission possible de virus grippaux et de SARS-CoV-2 par les greffons, de l’évolution de la pathogénicité du SARS-CoV-2 et des capacités techniques de diagnostic génomique, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) se prononce sur le risque infectieux de ces virus en matière de greffe d’organes solides.
Pour les donneurs décédés, une simplification drastique des mesures est préconisée en considérant comme principaux critères de sélection la symptomatologie pulmonaire du donneur et la nature des organes à prélever. Si le candidat au don ne présente pas de signe d’infection respiratoire basse évolutive, aucune recherche de génome de SARS-CoV-2 ou de virus influenza A/B, n’est requise au niveau respiratoire, à l’exception des prélèvements de poumon ou d’intestin. Pour ces derniers prélèvements, il est recommandé de maintenir une recherche de génome viral -SARS-CoV-2 éventuellement associée aux virus grippaux en période épidémique- au niveau d’un prélèvement de l’arbre respiratoire inférieur ; en cas de dépistage positif pour l’un de ces agents, les prélèvements sont récusés, sauf situation clinique justifiant une greffe urgente et sous condition d’un scanner thoracique normal et, pour le SARS-CoV-2, d’une charge virale considérée comme faible. Dans la situation particulière où le candidat au don a été admis en réanimation pour un syndrome de détresse respiratoire aiguë d’origine virale, le prélèvement d’organes ou de tissus est contre-indiqué, quels que soient l’agent viral en cause et les organes concernés.
Pour les donneurs vivants, compte tenu du fait que les dons ne concernent que le rein ou un fragment hépatique, la notion d’infection virale en cours n’a aucune incidence sur la qualité du greffon. En revanche, si le candidat au don présente une infection respiratoire clinique évolutive au moment du don, il est préconisé une recherche de SARS-CoV-2 par un test génomique au niveau de l’arbre respiratoire supérieur ; en cas de résultat positif, il est recommandé de différer l’acte chirurgical au minimum 7 jours après la disparition des symptômes.
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