Une expertise pluridisciplinaire au service de la santé publique
Haut Conseil de la santé publique

Vous êtes ici :

Mesures de prévention à mettre en place contre la transmission du virus Ebola par les produits et éléments du corps humain

Dans le prolongement de ses travaux engagés depuis 2014 sur la maladie à virus Ebola (MVE), le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a intégré les mesures de prévention à mettre en place contre la transmission du virus Ebola par les produits et éléments du corps humain (PCH).

Le HCSP a pris en compte les données de la littérature sur les modes de transmission du virus Ebola et sa persistance potentielle dans certains tissus (système nerveux central, tractus génital masculin, œil), les recommandations de l’ECDC en juin 2019, les mesures actuellement mises en place en France par les établissements de transfusion sanguine et de greffes, ainsi que l’expérience acquise par le Centre national de référence (CNR) des fièvres hémorragiques virales.

Le HCSP recommande :

  • Pour les personnes guéries d’une MVE :
  • une exclusion définitive pour le don de sang et des composés sanguins ;
  • une exclusion définitive pour les dons d’organes, de tissus et de cellules, à l’exception des urgences vitales sans alternative (greffe de cœur et de foie et don apparenté de cellules-souches) pour lesquelles est alors requise une concertation pluridisciplinaire, un consentement éclairé du receveur ainsi qu’une prise en compte du risque pour les professionnels de santé, le receveur et son entourage ;
  • une exclusion définitive pour les dons d’ovocytes et de sperme, dans le cadre de l’assistance médicale à la procréation (AMP), des décisions au cas par cas restant possibles ;
  • un report d’au moins 6 semaines après la guérison pour le prélèvement d’ovocytes dans le cadre de la préservation de la fertilité ;
  • une contre-indication de la conservation de sperme, hors cas particuliers (délai d’au moins 2 ans depuis la guérison et vérification de la négativité par RT-PCR sur deux échantillons successifs de sperme).

  • Pour les donneurs exposés au virus Ebola et non infectés :
  • une exclusion temporaire pour le don de sang et de composés sanguins de 4 mois pour les zones impaludées (ramenée à 6 semaines si une épidémie était observée dans une zone indemne de paludisme) ;
  • une exclusion temporaire de 6 semaines pour les dons d’organes, de tissus et de cellules, ramenée à 4 semaines pour les organes vitaux (cœur, foie), en cas d’urgence vitale ;
  • un report d’au moins 6 semaines pour le don d’ovocytes, pour le don de spermatozoïdes en intraconjugal, pour la prise en charge en AMP et pour le prélèvement d’ovocytes ou de sperme dans le cadre de la préservation de la fertilité.
  • Pour l’allaitement à visée thérapeutique, une exclusion définitive des femmes guéries de MVE ou exposées à ce risque.

  • Pour les donneurs de PCH vaccinés par le seul vaccin vivant atténué autorisé en France, une exclusion du don de 4 semaines après la vaccination.

Ce document apporte un complément à :

Lire aussi dans la revue adsp :

Read in english:

Veuillez patienter quelques instants...