Dans un contexte de tension récurrente sur l’approvisionnement en produits sanguins labiles (PSL), le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) répond à deux saisines de la Direction générale de la santé motivées par la confirmation dans les Bouches-du-Rhône et le Var, début octobre 2022, de trois cas humains symptomatiques d’infection à virus West Nile (WNV), puis d’un cas humain autochtone d’infection indéterminée à flavivirus en Nouvelle-Aquitaine.

Après avoir pris en compte les données épidémiologiques, les disponibilités en France de tests génomiques (DGV) et sérologiques, et la balance bénéfice-risque pour les receveurs, le HCSP recommande notamment :

Pour les produits sanguins labiles :

• de maintenir la mise en place dans le département concerné, dès le premier cas humain autochtone confirmé, du test génomique WNV unitaire pour les donneurs ;
• de placer en quarantaine les produits sanguins labiles (à l’exception des concentrés plaquettaires viro-inactivés) issus des dons collectés entre la date de l’alerte et celle de la mise en place effective du test génomique WNV ;
• d’ajourner de 28 jours ou de réaliser un test génomique WNV unitaire pour les voyageurs ayant séjourné au moins une nuit dans ce département.

Pour les dons d’organes :

• de maintenir, le plus en amont possible du don, la réalisation de deux tests (test de détection d’ARN et sérologie IgM) pour la qualification du don ;
• d’encourager les laboratoires à développer la réalisation en routine de tests de diagnostic des arboviroses et notamment de l’infection à WNV, avec pour objectif à moyen terme de pouvoir habiliter des laboratoires à effectuer 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 l’ensemble des marqueurs susceptibles d’être demandés en urgence.