Le Haut comité de la santé publique a été saisi par le ministre chargé de la santé pour élaborer des propositions d'actions de santé publique dans le domaine de la prévention de l'insuffisance rénale et de son diagnostic précoce. L'avis remis par le HCSP a été établi sur la base d'un rapport d'expertise collective commandé à l'Inserm faisant le point sur les connaissances actuelles.
L'insuffisance rénale chronique terminale augmente régulièrement en France : + 5% de nouveaux cas par an. Si cette augmentation est en partie liée au vieillissement de la population, on constate aussi un accroissement des cas, indépendant de l'effet de l'âge, qui peut être attribué à plusieurs facteurs de risque :
Madame le ministre de la santé publique
et de l'assurance maladie à Monsieur le Vice-Président du HCSP |
Monsieur le Vice Président,
Le nombre d'insuffisants rénaux chroniques au stade terminal ne cesse d'augmenter dans les pays développés.
Les différents recensements réalisés, montrent que pour 30% d'entre eux, aucun diagnostic étiologique n'est possible en raison du stade trop tardif auquel ces malades consultent les néphrologues.
Il semble que le dépistage comme la prise en charge au stade précoce de ces patients soient actuellement insuffisants.
Je souhaite que le Haut Comité de Santé Publique même une réflexion et propose des actions de santé publique dans le domaine de la prévention de l'insuffisance rénale et son diagnostic précoce.
Je vous serais reconnaissante de me remettre l'avis et le rapport du Haut Comité de Santé Publique avant la fin de l'année 1996.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Vice-Président, l'expression
de ma considération distinguée.